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Crédit immobilier : les taux se maintiennent à un niveau historiquement bas
Les particuliers ont continué de profiter de taux historiquement bas en mai pour leur crédit immobilier, selon les derniers chiffres publiés ce mardi par la Banque de France. Le taux d'intérêt moyen des nouveaux crédits à l'habitat se stabilise en effet à 1,15 %, comme en avril, après 1,18 % en mars.
De quoi encourager la reprise de la production de crédit, qui a atteint 21 milliards d'euros en mai, après 19,4 milliards d'euros en avril, en hausse de 5,8 %. Les taux bas semblent également inciter les particuliers à renégocier leur crédit. Leur proportion augmente en effet à 19,3 %, après 17,1 % en avril.
Soutenir la demande
L'Observatoire Crédit Logement CSA constatait également un niveau de taux moyen « particulièrement bas », en mai, à 1,07 % , en dépit de la reprise de l'inflation et de la montée des risques de défaut d'une partie des emprunteurs. « Les banques continuent d'améliorer les conditions des crédits octroyés, afin de soutenir la demande de crédits immobiliers des particuliers », expliquait-il le mois dernier.
Allongement de la durée
« L'approche des congés d'été pousse généralement les banques à adopter une politique d'octroi de crédit moins accommodante. Cependant, les dépôts sont encore très élevés, ce qui les encourage à favoriser l'emprunt », commente le président de Pretto, Pierre Chapon.
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Si les taux restent bas, depuis l'automne 2020 la durée moyenne des prêts n'a, elle, jamais été aussi élevée, constatait Crédit Logement CSA. Au mois de mai, elle s'élevait ainsi à 236 mois.
Un allongement de la durée des crédits qui permet aux emprunteurs de faire face à la hausse des prix des logements mais qui risque - dans certains cas - de se heurter aux recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF).
Enoncées fin 2019 et ajustées en décembre 2020, celles-ci précisent que le remboursement du crédit ne doit pas représenter plus de 35 % des revenus du ménage. Elles fixent également la durée maximale pour un crédit immobilier à 25 ans, soit 300 mois.
Ces recommandations doivent être rendues juridiquement contraignantes « au cours de l'été », a indiqué le HCSF , ce qui pourrait jeter un froid sur l'enthousiasme des banques, craignent certains courtiers. Jusqu'à présent, elles ne semblent pas avoir freiné la dynamique du marché.
Marion Heilmann